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Eurostar: nuit blanche sans champagne avant le réveillon
information fournie par AFP 31/12/2025 à 15:40

Des passagers vérifiant le "statut" de leur train sur leurs téléphones à la gare de Saint Pancras à Londres, le 30 décembre 2025, après l'annulation de plusieurs trains eurostar dûe à des problèmes techniques sous le tunnel sous la Manche ( AFP / CARLOS JASSO )

Des passagers vérifiant le "statut" de leur train sur leurs téléphones à la gare de Saint Pancras à Londres, le 30 décembre 2025, après l'annulation de plusieurs trains eurostar dûe à des problèmes techniques sous le tunnel sous la Manche ( AFP / CARLOS JASSO )

Quelques biscuits et une bouteille d'eau à trois heures du matin, mais pas d'électricité ni de wifi: la nuit d'avant-réveillon était loin d'être festive à bord de l'Eurostar resté bloqué durant près de 12 heures à cause d'aléas techniques.

A la gare de Saint-Pancras à Londres et à la gare du Nord à Paris, l'AFP a recueilli mercredi des témoignages de galères nocturnes auprès des passagers, pour la plupart des touristes de fin d'année.

"12 heures de retard" pour Christelle Renouf, habitante de Caen dans la Calvados, qui ont terni la fin de son "beau voyage" de Noël à Londres avec mari et enfants.

Après un départ différé de 45 minutes mardi soir, son train s'est arrêté une heure "car il manquait du personnel", puis s'est immobilisé une deuxième fois, juste avant le tunnel, car un caténaire était "tombé sur la voiture 4". Cet incident sur le réseau britannique s'est ajouté à celui lié à l'alimentation électrique dans le Tunnel sous la Manche mardi.

"On nous disait tout le temps que le train allait repartir dans 20 minutes et il ne repartait jamais. Et bien sûr, il n'y avait rien au bar. On nous a distribué des biscuits et de l'eau vers trois heures du matin quand tout le monde dormait ou essayait de dormir" explique-t-elle, "on était bloqué dans le train, pas d'électricité, pas d'eau, pas de wifi.

"J'ai vu une dame faire une crise de panique" ajoute-t-elle en sortant du train à Paris.

- "Cauchemar" -

En raison des premiers incidents techniques dans le Tunnel sous la Manche, qui ont causé des annulations en série mardi, Allison O'Shea, touriste américaine de 48 ans, a préféré rester une nuit supplémentaire à Londres avec son mari et ses filles après cinq heures d'attente pour rien en gare.

"Un cauchemar" pour elle et surtout pour son porte-monnaie. D'autant qu'il ne restait que des places de première classe dans l'Eurostar de mercredi matin, lui aussi retardé.

La New-Yorkaise estime à 2.500 dollars au moins le surplus de dépenses pour la famille, en comptant les chambres d'hôtels supplémentaires à Piccadilly Circus à Londres, et celles qui avait été réservées à Paris, qui ont été perdues.

"Et dire que je disais à mes filles de pas s'inquiéter, que le train est tellement mieux (que l'avion), car il est toujours à l'heure!".

Depuis les premières annulations de train mardi, les passagers du transmanche se disent "sous stress". Comme Nathan Denyer, un DJ de 34 ans rencontré à Londres mercredi alors qu'il tentait de se rendre à Dijon pour la nuit du Nouvel An.

"Nous avons reçu un email disant que les trains pouvaient être retardés, et qu'ils pouvaient être annulés à la dernière minute (...) quand vous devez vraiment vous déplacer, c'est juste très stressant" dit-il.

"Ce matin durant le petit-déjeuner, nous avons vérifié le +statut+ du train toutes les cinq minutes" ajoute Bilal Chaara, ingénieur de 39 ans résidant à Genève.

Après les déboires de voyage, certains tentent de faire contre mauvaise fortune bon coeur.

"Je n'ai pas eu besoin de mes lunettes de soleil pendant tout mon séjour à Londres, alors que j'avais acheté une nouvelle paire pour le voyage. Mais aujourd'hui, c'est le bon jour, je les sors" décide Allison sous un soleil éblouissant devant la gare du Nord à Paris.

"Tout ne se passe pas toujours parfaitement, je suis sûre que ce n'est la faute de personne" ajoute Gemma Woolfe, avocate britannique de 43 ans, partant à Londres, rencontrée gare du Nord.

"Je suis assez fatigué, complètement explosé, et je vais certainement devoir faire une bonne sieste avant le réveillon", complète Ian Cempski, barman londonien de 23 ans, arrivé à Paris via un bus et un ferry après l'annulation de son Eurostar mardi.

Mais rien ne l'empêchera de fêter la nouvelle année avec "beaucoup de champagne".

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